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01h

Faire la montagne est un documentaire transmédia évoquant le métier de berger.e dans les vallées d'Aspe et d'Ossau.

Informations générales[]

Agence : Le Nouveau Studio, Mara Films

Client : aucun, mais appel à projet BNSA La Fabrique (Conseil Régional d’Aquitaine)

Lancement : 17 octobre 2014

Durée : indéterminée

Type de dispositif : documentaire transmedia

Supports : documentaire TV et webdocumentaire interactif

Cible théorique : assez large, quand bien même Sonia Moumen, réalisatrice, est consciente du “public de niche” visé par le webdocumentaire

Type de patrimoine valorisé : la montagne ; le métier de berger.e ; spécifiquement les vallées d’Aspe et d’Ossau ; le fromage d’estive

Url : http://www.fairelamontagne.fr, fairelamontagne.tv7.com  

Bande_-annonce_du_webdocumentaire_Faire_la_montagne_de_Sonia_Moumen

Bande -annonce du webdocumentaire Faire la montagne de Sonia Moumen

Synopsis[]

Durant l’été, bergers et bergères emmènent leurs troupeaux paître sur les pâturages de montagne pendant trois mois, afin de laisser les plaines et vallées disponibles pour d’autres types de cultures, et de fabriquer le fromage d’estive. Ainsi que l’explique le site officiel du dispositif, La transhumance des vallées d’Aspe et d’Ossau mène près de 80 000 bêtes et 150 hommes et femmes dans de vastes pâturages situés entre 1 000 et 2 500 mètres d’altitude. Des espaces rarement accessibles en voiture, nécessitant bien souvent de longues heures de marche sur un dénivelé conséquent.
Une fois montés, généralement dans le courant du mois de juin, les bergers et leurs troupeaux s’installent dans des cabanes au confort rustique pour trois à quatre mois. Ils sont ravitaillés en produits frais par muletage (à dos d’âne), traient deux fois par jour et fabriquent tous les matins leur fromage d’estives selon un cahier des charges précis. A partir de la mi-août les brebis sont progressivement taries afin de préparer l’agnelage de l’hiver. C’est aux premiers frimas de l’automne, un peu avant les premières chutes de neige, qu’ils regagnent la vallée : c’est la transhumance retour. La production d’estive - autour de 50 tonnes de fromages - est alors acheminée dans les saloirs des vallées en hélicoptère. 

Fonctionnement[]

Le dispositif est simple d’accès. Le documentaire lui-même (52 mn), réalisé par Sonia Moumen, a été diffusé en octobre 2014 sur TV7 et Campagnes TV. Le webdocumentaire met l’internaute dans la peau d’un “randonneur” (il n’y a pas de véritable randonnée mise en scène, mais la presse rapporte systématiquement l’expression) qui peut choisir quatre parcours différents : “fabriquer le fromage”, “être berger”, “vivre la montagne” et “la montagne au féminin”. Ces parcours ne sont pas fléchés : il est possible de customiser l’expérience qui reste non linéaire et interactive : il est aussi possible de partager le contenu sur les réseaux sociaux. Si le dispositif est constitué de deux oeuvres sur deux supports différents, il est aussi (et surtout) “transmédiatique” en ce que le webdocumentaire jongle avec de nombreux médias (vidéo, image, son, texte, infographies, ...).

La navigation dans le webdocumentaire est là encore très simple : après le choix du parcours, l’internaute progresse en choisissant parmi trois options, qui l’amènent vers une vidéo ou une infographie, et de nouvelles options : c’est sous ce format “arbre des possibles” (avec un retour en arrière toujours accessible) que se déploie la non-linéarité et l’interactivité basique du dispositif. Un menu sous la fenêtre principale permet d’accéder à des informations supplémentaires comme l’identité des huit berger.e.s interrogé.e.s ou la localisation des estives. Le dispositif revendique 3h30 de contenu audio/vidéo, répartis en 90 vidéos et 500 photos.

Coulisses[]

Le documentaire a reçu le soutien du CNC, de la Région Aquitaine et de Campagnes TV, ainsi que de l’Institut Patrimonial du Haut Béarn. En plus de sa diffusion télévisée, des projections publiques ont été organisées et il est aujourd’hui disponible en DVD. Sonia Moumen, qui travaille dans la coordination de projets artistiques et a fondé le Nouveau Studio, explique dans une interview de la République des Pyrénées : "Au-delà du quotidien du métier, j'avais envie de comprendre les joies, les difficultés, les émotions, les paroles de celles et ceux qui font la montagne, encore et toujours." Cette approche intime est plus sensible dans le documentaire télévisé que dans le webdocumentaire, qui possède une dominante plus informationnelle malgré la quantité de témoignages ; l’immersion est en revanche privilégiée dans le support interactif, qui propose aussi des images et sons d’ambiance et “creuse” son sujet.

Le dispositif et son rapport au patrimoine[]

Les projections publiques ont principalement visé le Haut-Béarn et les Pyrénées Atlantiques. Ainsi que le relève cet article de Sud Ouest Gourmand, le dispositif a le mérite, non seulement de faire connaître un métier méconnu, mais aussi de mettre en avant une “nouvelle génération de bergers” : « Ce sont des jeunes générations qui ont envie de se battre, qui n’ont pas peur de la technologie et de passer à la traite mécanique s’il le faut » observe Sonia Moumen. Mais certains assument également une vision plus « politique », un engagement bio, des valeurs davantage tournées vers le respect -de la nature, de l’animal, de l’homme.  Il s’agit aussi de promouvoir le produit de ces transhumances annuelles, le fromage d’estive, qui, toujours selon Sud Ouest, a “faillit disparaître sous le coup de nouvelles normes sanitaires et européennes”. C’est toute une tradition revigorée que cherche à mettre en valeur le dispositif Faire la montagne.

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